Délégation aux outre-mer : colloque "Révéler l'ancrage local des économies ultramarines"

21 juin 2018 au Sénat

Illustration : Colloque SENAT

Le 21 juin 2018 s'est tenu le colloque "Révéler l'ancrage local des économies ultramarines : outils et bonnes pratiques", sous le haut-patronage du Président du Sénat, Gérard LARCHER et en la présence du Président de la Délégation sénatoriale aux outre-mer, Michel MAGRAS.

Le colloque, organisé sous l’impulsion de la CPME Réunion et avec la participation des représentants des CPME Nouvelle Calédonie, Guyane et Martinique notamment, s’est orienté autour de deux thématiques principales traitées lors de deux tables rondes :

  1. Économie circulaire et territorialisation de l’activité dans les outre-mer
  2. Deux outils pour maximiser les retombées locales : le SBA et l’étude REELLE

L’objectif de cette rencontre fut de mettre en avant les avantages d’une structuration en filières et l’intérêt de l’économie circulaire, à travers les témoignages des représentants des différents territoires. Les travaux se sont également axés autour de deux outils favorisant l’ancrage local : le SBA (Small Business Act ou Stratégie du Bon Achat), et l’étude REELLE (Ré-Enraciner l’Economie LocaLE), qui a été menée pour l’île de La Réunion.

Dominique Vienne, Président de la CPME Réunion, a présenté la SBA (Stratégie du Bon Achat) mise en place dans son territoire et qui rassemble aujourd’hui 14 partenaires locaux. Cette démarche vise à rapprocher et harmoniser au niveau local l’offre et la demande. Il s’agit de prendre le cadre réglementaire comme une opportunité de faire de l’acte simple d’achat public un acte de développement économique, par les entreprises et leurs savoir-faire locaux.

Ainsi la SBA vise à rendre l’accès aux marchés publics équitable pour les TPE/PME, ce qui est un challenge de poids au regard du contexte local (chômage, résistances au changement et mentalités, etc.). Elle pousse également à considérer la commande publique comme un investissement pour le bon développement au niveau local ; il s’agit là d’un véritable devoir sociétal pour maximiser les retombées locales, un levier indéniable de différenciation territoriale.

Joëlle Prévot-Madère, Présidente de la CPME Guyane, a quant à elle évoqué les limites de la commande publique en témoignant des difficultés que son territoire connait (pression migratoire, PIB/habitant faible, forte progression démographique qui a pour conséquences un besoin en logements et en scolarisation très voire trop importants et difficiles à satisfaire, des difficultés d’accès aux soins, etc.). Ainsi, il apparaît que la SBA ne peut trouver application dans un territoire comme la Guyane et dans un tel contexte. Il faut en effet d’abord parvenir à un meilleur équilibre entre commande publique et secteur privé. Actuellement ce déséquilibre est dû notamment aux problématiques de non-respect des délais de paiement (qui peuvent parfois atteindre plus d’un an). Pour soulager la trésorerie des entreprises, gravement mise à mal, un dispositif a été mis en place : le nantissement de créances publiques : outil déployé au bénéfice des cotisants du secteur privé victimes de défaillances des donneurs d’ordre du secteur public.

Revoir l’intégralité de la rencontre :

CPME -

Mon espace adhérent

Me connecter