Les acteurs du territoire s'engagent pour la relocalisation de l'euro sur le territoire réunionnais

Résultats complets de l'étude RÉELLE

Illustration : ETUDE REELLE

Les résultats complets de l'étude RÉELLE ont été dévoilés lundi 30 et mardi 31 octobre lors d'une formation-action destinée aux acteurs du monde économique, social et politique de notre territoire. Le degré d'autonomie locale de 29 secteurs économiques et de plus de 380 métiers de notre île est désormais connu. Cette étude marque la première phase d'un processus pour relocaliser une partie de l'économie réunionnaise.

Lancée par la CPME Réunion avec le soutien de la DIECCTE, l’étude REELLE (Ré-Enraciner l’Economie LocaLE) est réalisée par le cabinet UTOPIES, spécialisé dans l’accompagnement de la transformation des territoires. Via l’analyse de la production et de la demande locales secteur par secteur, cette étude met en évidence : les fuites économiques locales, les potentialités de relocalisation et les opportunités de développement en termes de diversification et de densification des activités. 
 
L’étude nous donne l’état de la demande locale (25 milliards €), de la production locale (production industrielle + de commerce + tertiaire, 21 milliards €) et des échanges locaux évalués à 20,6 milliards €). Les pertes économiques locales sont ainsi évaluées à 4 ,4 milliards €, représentant presque 65 000 emplois. Elle nous apprend aussi que la demande de biens et de services est équitablement repartie.  Les citoyens représentent 53% de la demande locale et les organisations (institutions publiques et entreprises privées) représentent 47%  de la demande. Enfin, le degré d’autonomie local des différents secteurs, c’est-à-dire a part de la demande locale qui trouve une réponse sur le territoire est très contrasté. Alors que 97 % de la demande dans le secteur  Services à la personne trouve une réponse localement, c’est seulement 5% pour le secteur Machines/Equipements.
 
Secteur par secteur, le degré d’autonomie localest le suivant : Agriculture et Pêche 83% ; Foresterie/Travail du bois 46,5% ; Industries agro-alimentaires 78% ; Activités extractives 31 % ; Energie 58% ; Produits minéraux/Matériaux de construction 53% ; Bâtiment/Travaux publics 90% ; Métallurgie 44% ; Machines/Equipements 5% ; Mode/Textile/Accessoires 10% ; Papier/Carton/Imprimerie 44% ; Chimie 28% ; Plastique/Caoutchouc 11% ; Commerce/Négoce 62% ; Services Automobiles (vente, location, entretien) 96% ; Activités immobilières 94% ; Banque/Assurance 82% ; Loisirs/Culture/Sport 96% ; Services supports 86% ; Consulting/Experts ; Services à la personne 97%.
 
La présentation de cette étude a été accompagnée de deux jours de formation-action et de concertation en présence de plus de 80 représentants de l’écosystème réunionnais. Des représentant de l’Etat, de la Région, d’intercommunalités, de municipalités, de services publics, des chambres consulaires, de syndicats patronaux, de syndicat salariés et de mouvements citoyens étaient présents afin de s’approprier cette étude et de réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser notre économie.  « Toutes les personnes présentes sont des développeurs économiques locaux (DEL) qui possèdent les moyens de changer la mentalité de leurs organisations et de transmettre l’ensemble des connaissances et méthodes acquises à leurs interlocuteurs respectifs. C’est ainsi que nous pourrons, ensemble, mettre en place des stratégies de développement partagées », commente Eric Leung, administrateur en charge de l’économie locale à à la CPME Réunion
 
Pour conclure ces deux journées de formation-action, Dominique Vienne, Président de la CPME Réunion a déclaré que « Cette étude est la première phase d’un mouvement de relocalisation de l’économie réunionnaise. Aujourd’hui, c’est un constat au plus près de l’économie de notre territoire que la CPME Réunion a souhaité mettre en lumière. Pendant ces 2 jours de formations-actions, les différents acteurs de notre région ont pu s’approprier cette étude. Nous devons désormais prioriser les secteurs et les métiers qui représentent le plus grand potentiel de relocalisation. Ensuite nous devrons agir de manière concertée avec tous les développeurs économiques locaux. Enfin les actions que nous avons mises en œuvre devront être évaluées afin de mesurer leurs impacts. »

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