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Réunion économique

Illustration :

Face à la crise sanitaire et économique actuelle, l'ensemble des acteurs économiques de la Réunion se réunit à travers ce plan de relance pour retrouver le chemin d'une croissance durable, malgré l'imprévisibilité de l'évolution épidémiologique en cette rentrée.

Cette crise sans précédent a mis en lumière notre capacité de résilience et notre solidarité dont nous savons faire preuve mais aussi les limites de notre modèle économique et social. Les mesures d’urgence adoptées par l’Etat ont permis d’amortir le choc initial des 55 jours de confinement. Désormais, il est nécessaire d’aller rapidement beaucoup plus loin et de mettre en place un plan de relance ambitieux et novateur. Ce plan doit à la fois renforcer les mesures urgentes tout en donnant un cap pour l’avenir.

C’est dans cette optique que nous proposons de prioriser les actions du gouvernement autour des 3 grands thèmes nécessaires pour une relance durable.

  • Relancer l’activité
  • Restaurer l’attractivité de nos entreprises
  • Soutenir les différents secteurs de l’économie et l’emploi.

En transversal à l’ensemble de ces 3 axes pour permettre de préserver nos entreprises, nos outils de production et retrouver de nouveaux souffles de croissance, il faut impérativement :

  • Une simplification et un allègement global des procédures, avec un accompagnement des services de l’Etat (et non sanctions immédiates)
  • Lisibilité et pérennité des dispositifs mis en place

I. Relance de l’activité

  • INVESTISSEMENTS
    • COMMANDE PUBLIQUE :
      • Résoudre la problématique insupportable des délais de paiement publics, qui obèrent gravement les trésoreries des entreprises déjà grandement fragilisées
      • Recensement des chantiers à venir et favoriser les allotissements de façon à permettre à un maximum de TPE de pouvoir y répondre, ainsi que leur suivi de leur réalisation par le comité local de suivi
      • Généralisation par toutes les collectivités locales de la Stratégie du Bon Achat afin de maximiser les retombées de la commande publique
      • Mettre en œuvre l’affacturage inversé dans le cadre de la commande publique qui serait éventuellement porté par la BPI
  • LOGEMENT :
    • Inciter l’investissement en logements libres, intermédiaires et sociaux par un programme de défiscalisation plus incitatif pour les investisseurs métropolitains tout en répondant aux besoins du marché.
    • Re-flécher une part de la LBU pour absorber les surcoûts liés à la crise sanitaire (frais inhérents à l’organisation des chantiers, aux moyens complémentaires, aux frais financiers et la baisse de rendement et de productivité), dans un souci d’équité et d’efficacité.
    • Favoriser les projets de transition écologique notamment la rénovation thermique des bâtiments et l’adaptation des normes aux territoires ultra marins.
    • Ramener le taux de TVA à 2,10% pour l’accession sociale
    • Accélérer la mise en œuvre du Plan Logement Outre-Mer, particulièrement les mesures nécessitant une prise de décision du Gouvernement et pour lesquelles le monde économique est en attente.
  • INTERNATIONAL
    • Amélioration des liaisons aériennes et création d’une compagnie maritime régionale - entrepôts sous douane
    • Développement du régime de perfectionnement actif
    • Création des zones dédiées à l’international pour les produits et services exportés afin de faire de la Réunion un hub régional (exonérations de droits et taxes)
    • Augmenter le soutien financier des VIE à 80% de prise en charge durant 5 ans.
    • Etre intégré en tant que Région Réunion comme interlocuteur de la France dans les négociations de partenariat avec les pays de la zone Océan Indien y compris dans les accords de libre échange actuels.
    • Rétablissement du Crédit d’Impôt Export pour les entreprises des DOM, à hauteur de 50k€/an sans limitation de durée
    • Exonération d’Octroi de Mer sur les produits de la Réunion « exportés » vers Mayotte.
  • RELANCER LA CONSOMMATION LOCALE ET L’ORIENTER VERS L’OFFRE LOCALE
    • ­Encourager la consommation des produits alimentaires frais ou transformés localement en mobilisant les donneurs d’ordre public, les entreprises, notamment la grande distribution, et les particuliers pour orienter leur demande de biens et de services vers l’offre locale.
    • Développer les plateformes d’approvisionnement mutualisées et de livraison aux consommateurs
    • Relancer la consommation des ménages et préserver le pouvoir d’achat par l’application d’une TVA réduite jusqu’au 31/12/2021
    • Mobiliser l’épargne locale au travers d’une bonification du nouveau dispositif MADELIN IR-PME (décret du 9 août) dont le plafond serait porté à 50% en Outre-Mer jusqu’à fin 2021 pour des entreprises ayant leur siège social en Outre-Mer.
  • SOUTIEN A LA DIGITALISATION DES ENTREPRISES
    • Développer les plateformes locales e-commerce, facteur de désenclavement des populations et de lutte contre la vie chère, visant un meilleur écoulement des productions locales.
    • Soutenir l’investissement des entreprises dans leur transformation digitale par l’octroi d’une aide directe à l’achat de services numériques et d’équipements
    • Soutenir la recherche et l’innovation en assurant une meilleure efficacité du CIR

II Restaurer l’attractivité de nos entreprises indispensable au développement économique

A-MESURES GENERALES POUR COMPENSER LES PERTES DE CHIFFRE D’AFFAIRES ET BENEFICES NON RECUPERABLES  :

  • Transformation du PGE en quasi-fonds propres afin de ne pas contribuer au surendettement des entreprises qui serait nocif pour les futurs investissements et pour préserver la trésorerie des entreprises
  • Effacement des dettes sociales et fiscales pour les secteurs les plus fragilisés du fait de la crise sanitaire sur une période couvrant le début de la crise sanitaire jusqu’au 31/12/2020
  • Remboursement des crédits impôts pour les PME au sens Union Européenne restituables après 2020 afin de mettre en place un véritable effet de levier à court terme pour les entreprises
  • Renforcement des exonérations de charges sociales pour les secteurs prioritaires en la maintenant pour les bas salaires mais en augmentant les plafonds pour les activités qui nécessitent du personnel qualifié, afin de stimuler la relance et le recrutement, ainsi que ré-intégration des 250 premiers salariés des PME et ETI des secteurs prioritaires aux exonérations renforcées sans impact sur les bénéficiaires du dispositif actuel.
  • Élargir le périmètre des secteurs prioritaires aux cabinets d’études d’architecture et d’ingénierie, acteurs de la R&D, entreprises de BTP et établissements de santé privés.
  • Renouveler le dispositif d’exonération d’Octroi de Mer de la production locale
  • Étendre l’éligibilité de la ZFANG régime renforcé à l’ensemble de l’industrie et et du commerce de proximité
  • Une meilleure accessibilité des TPE aux aides européennes en allégeant les critères sélectifs
  • Mise en place d’un mécanisme de défiscalisation locale pour les bénéfices ré-investis localement et exonérant d’IS les montants dans l’entreprise remontés en fonds propres des sociétés à la suite de la pandémie de COVID-19.
  • Maintenir le dispositif d’activité partielle jusqu’au 31/12/2020 (voire mi 2021 dans certains secteurs) pour toutes les entreprises impactées par la crise. Il devra également couvrir les salariés en septaine de retour sur le territoire en cas d’impossibilité de télétravail.

B- SOUTIENS SECTORIELS (voir détail des plans de relance en annexe)

  • Plan spécial TPE en favorisant toutes les actions contribuant à la compétitivité des TPE (fonds de secours, subventions simplifiées, conditions accès aux fonds européens simplifiées...) : propositions chambres consulaires
  • Tourisme : pour une mise en tourisme du territoire dans sa globalité ; création d’un comité Etat-Région-Intercommunalités et acteurs économiques ; Mise en place d’un plan de communication massif ; Construction des packages pris en charge en partie par l’Etat et la Région.
  • Industrie : plan de relance de l’Industrie Réunionnaise incluant un « Triple Choc » : Activité/Investissement /Compétitivité
  • BTP : un plan massif pour relancer le BTP et les activités connexes

III – Soutien à l’emploi et au maintien des compétences

  • Prise en charge du financement de la formation pour l’ensemble des entreprises, quelles que soient leurs tailles pour les salariés et les dirigeants
  • Prolongation FNE, quelque soit le secteur d’activité, en lien avec l’activité partielle, et élargissement des formations éligibles qu’elles soient réalisées en inter ou intra entreprise.
  • Déploiement emploi « partagé » en simplifiant la création de groupement d’employeurs d’entreprises
  • Contrats aidés marchands : augmenter la prise en charge de l’Etat à 60% pendant un an, avec une contrepartie de formation qualifiante et/ou professionnalisante, avec l’objectif de former pour insérer plutôt que chômer.
  • Mobiliser les fonds des OPCO pour financer l’ensemble des formations demandées par les entreprises, que la convention collective appliquée soit régionale ou nationale. A titre d’exemple, l’OPCO COMMERCE ne finance pas les formations des entreprises appliquant la convention collective régionale.

 

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